Le 100% électrique ? Beaucoup trop limité par le rapport poids-performance des batteries actuelles. L'avion à hydrogène ? Pas avant une bonne dizaine d’années. Les anciens d'Airbus qui ont fondé l'ambitieuse start-up Voltaero l'assurent : Leur appareil hybride de 10 places maximum trace un avenir à l’aviation légère, sur fond de pressions sociétales croissantes face au changement climatique.
Leur dernière concrétisation, le Cassio 1, basé sur un Cessna 337 mais équipé des dernières technologies (écrans, capteurs, télémétrie...) et pourvu d'un système de propulsion novateur combinant un moteur thermique et cinq électriques totalisant 600 kilowatts (plus de 800 chevaux) pour faire décoller et voler ses 2,1 tonnes. La fonction principale du moteur thermique est de recharger les batteries, en revanche tous les atterrissages et décollages sont faits en électrique. Comme une voiture hybride rechargeable, l'appareil se branchera sur secteur entre deux utilisations.
Jusqu'à 200 km, le vol pourra se faire sur batteries, sans consommer une goutte de carburant. Au-delà, le moteur thermique fonctionnera, mais avec une consommation de carburant réduite, en moyenne "de 30 à 35%" sur l'ensemble des trajets comme l’explique M. Jean Botti, PDG et directeur technologique de Voltaero.
Les perspectives de la start-up Voltaero, soutenu par l'Union Européenne et à la recherche d'autres partenaires, prévoit des livraisons d'une version 4 places fin 2023, une version 6 places un an plus tard et une version 10 places à l'horizon 2026.
Ce concept, permettra de favoriser la mobilité et de désenclaver les régions sans nuire à l’environnement. Cela permettra également, de réduire les nuisances sonores source de tension entre riverains et aérodromes.