Appelée communément "Tique à pattes rayées", avec ses 8 mm de long, elle est la plus grosse des tiques et facilement reconnaissable. Cet acarien venimeux est susceptible d’être porteur du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, ce qui inquiète les autorités sanitaires.
En effet, Santé publique France met en garde les vacanciers contre ce parasite, qui pour le moment se cantonne dans le Sud de la France et en Corse et qui peut être porteur de ce virus.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo ou FHCC est une infection causée par ce virus qui peut occasionner chez l’humain : Fièvres, frissons, troubles digestifs et dans des cas plus rares, des formes graves avec des saignements incontrôlés. Pour l’instant aucun cas humain n’a été́ diagnostiqué en France à ce jour, mais le virus FHCC a été́ détecté́ en 2023, dans des tiques collectées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse.
La "Tique à pattes rayées" ou "Hyalomma marginatum" comme la nomme les scientifiques aime les zones de garrigue ou les collines sèches de la façade méditerranéenne, de mars à août. Elle a déjà̀ été́ observée dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Hérault, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Var et dans le sud de l’Ardèche.
"Contrairement à̀ d’autres espèces de tiques en attente d’un hôte sur un brin d’herbe, elle se déplace vers l’hôte qu’elle repère par les vibrations du sol et par sa respiration", comme l’expliquent Laurence Vial et Fréderic Stachurski, vétérinaires et chercheurs en parasitologie au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
Aussi, après une promenade dans la nature, n’oubliez pas d’inspecter soigneusement tout votre corps afin de détecter si une tique s’est accrochée. Enlevez là le plus vite possible à l’aide d’un tire-tique ou à défaut le faire avec les doigts en veillant à bien la prendre entre le pouce et l’index.